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Le Laboratoire SERVIER vient d'être condamné par la Cour d'Appel de Versailles à indemniser la famille d'une adhérente de l’A.V.I.M. décédée ... lire la suite

ISOMÉRIDE ® : principales dates et chiffres

Un autre médicament des Laboratoires Servier, à l'origine d'effets secondaires graves


L'ISOMERIDE, produit du Laboratoire SERVIER, a été mis sur le marché, en France, le 15 Novembre 1985.

Ce coupe faim, dont le produit actif est la DEXFENFLURAMINE, a connu rapidement un grand succès, non seulement chez les vrais obèses, mais aussi chez de très nombreuses personnes voulant perdre quelques kilos superflus.


On estime que 7 à 10 millions de français ont absorbé de l'ISOMERIDE entre 1985 et 1997.


Ce médicament coupe faim, censé réduire la consommation des glucides et réguler le poids des personnes obèses, a été retiré de la vente en France, le 15 Septembre 1997, après la découverte de complications à type d'hypertension artérielle pulmonaire dès 1995 et d'anomalies des valvules cardiaques en Juillet 1997.


Pourtant, bien avant cette date, de nombreux organismes ( le Centre Régional de Pharmacovigilance de BESANCON, l'Agence Française du Médicament, la Mayo Clinic aux USA...) avait mis en garde sur les complications liées à l'ISOMERIDE.


En particulier, en ce qui concerne l'hypertension artérielle pulmonaire dont le risque est multiplié par 3 au bout de 3 mois d'utilisation d'ISOMERIDE et par 23 après 12 mois d'utilisation.


Le Laboratoire SERVIER vient d’être condamné par la Cour d’Appel de Versailles à indemniser une adhérente de l’A.V.I.M. décédée.


Un arrêt de la Cour d’Appel de Versailles, en date du 20 janvier 2011, condamne le Laboratoire SERVIER à verser 145 500 € à la famille d’une victime décédée suite à la prise d’Isoméride.


Par un jugement du 7 juillet 2006, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre avait déjà condamné le Laboratoire Servier à verser 130 500 € à la famille.


Le Laboratoire SERVIER avait relevé appel du jugement et par un arrêt du 15 décembre 2007, la 3ème chambre civile de la Cour d’Appel de Versailles avait infirmé le jugement, en toutes ses dispositions.


Sur pourvoi de la famille de la victime, la Cour de Cassation par arrêt du 9 juillet 2009 a cassé et annulé l’arrêt de la Cour d’Appel de Versailles.


Ce 20 janvier 2011, la Cour d’appel de Versailles a donc confirmé les dispositions du premier jugement du 7 juillet 2006, en augmentant certains postes de préjudices ( 145 500 € ).


Il a été alloué :


  • pour le préjudice subi par la victime avant son décès : 12 500 €

  • pour les souffrances endurées ( morales et physiques ) : 40 000 €

  • pour la perte de chance de survie : 50 000 €

  • pour le préjudice personnel subi par son époux : 25 000 €

  • pour le préjudice personnel subi par sa fille : 20 000 €

  • pour les frais de justice ( article 700 ) : 3 000 €

La victime, âgée de 47 ans, mère de famille, était décédée le 31 octobre 1995.


Elle souffrait d’une hypertension artérielle pulmonaire et attendait une transplantation coeur-poumon.


L’expertise médicale judiciaire, réalisée par un collège de 2 experts ( le Professeur DERENNE et le Professeur LAGIER ) avait établi un lien de causalité entre cette hypertension artérielle pulmonaire découverte en 1993 et la prise d’Isoméride.


La Cour d’Appel de Versailles a aussi accordé une indemnisation pour la perte de chance de survie. ( pour en savoir plus cliquez ici )


Le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de l’AVIM ( Association des Victimes de l’Isoméride et du Mediator ) « estime que cet arrêt est l’aboutissement du combat mené, depuis des années, contre le Laboratoire SERVIER, par la famille de la victime, par l’intermédiaire de son association ».


« Cet arrêt constitue un signal fort à l’encontre de Laboratoire SERVIER et marque la fin de l’impunité dont il semblait jouir, minimisant de façon honteuse le nombre de victimes et de décès. ».


Le Docteur D.M. COURTOIS, espère que cet arrêt exemplaire, intervenant en plein dans la tourmente du Mediator, permettra au Laboratoire SERVIER de prendre conscience de l’étendue de ses responsabilités dans ce véritable « désastre » sanitaire.


« Il espère que le Laboratoire SERVIER va accueillir favorablement la demande de participation financière à un fonds d’indemnisation des victimes qui vient de lui être adressée ce jour ».



Pour, Maître Jean Christophe COUBRIS, avocat de la famille GOUDMAN, et de nombreuses victimes de l’Isoméride et du Mediator « C’est une grande victoire d’avoir enfin obtenu la condamnation du Laboratoire SERVIER, après plusieurs années de procédure.

Alors que les experts avaient conclu avec certitude que l’absorption d’Isoméride était à l’origine du décès de Madame GOUDMAN, le Laboratoire SERVIER ont tout mis en œuvre pour éviter d’assumer sa responsabilité.

Aujourd’hui, il est condamné et c’est une réelle victoire pour toutes les victimes de l’industrie pharmacologique
».




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