Actualités de l'association de défense des victimes du Mediator et de l'Isomeride (AVIM)

Les Laboratoires SERVIER commencent à rendre des comptes aux victimes du Mediator

AVIM, mardi 03 novembre 2015

Médicament Mediator

Le 22 octobre 2015, soit huit ans après la révélation du scandale du MEDIATOR®, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, a reconnu, pour la première fois, la responsabilité civile des Laboratoires SERVIER.


Le tribunal a estimé que les Laboratoires SERVIER ont laissé sur le marché, un médicament « défectueux » dont ils ne pouvaient « ignorer les risques ».


Pour le tribunal, la seule suspicion des risques ( valvulopathies et hypertension artérielle pulmonaire ) obligeait les Laboratoires SERVIER a « en informer les patients et les professionnels de santé » notamment dans la notice d'utilisation. La justice a aussi reconnu « un lien direct et certain » entre la prise du MEDIATOR et la survenue de valvulopathies.


Pour le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de l'A.V.I.M. les indemnités financières accordées par le T.G.I. de Nanterre, aux deux victimes sont totalement dérisoires.


Une victime va recevoir 27 000 € et l'autre 10 000 €.


Il est évident que les sommes demandées par les avocats ( qui ne sont pas ceux de l'A.V.I.M. ) respectivement 900 000 € et 125 000 €, étaient anormalement surévaluées aux vues des conclusions des rapports des médecins experts désignés par le T.G.I.


On peut aussi penser que ces experts n'ont, peut-être, pas fait une juste évaluation de tous les préjudices par méconnaissance de la réalité des atteintes spécifiques du Mediator.


Pour le procès pénal, l'échéance est certaine mais beaucoup plus lointaine.


Les Laboratoires SERVIER posant, toutes les « Question Prioritaire de Constitutionnalité » possibles. La fameuse « Question Prioritaire de Constitutionnalité » est le droit reconnu à toute personne qui est partie à un procès ou une instance de soutenir qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et aux libertés que la Constitution garantit.


Quand toutes les Q.P.C. seront épuisées, viendra le temps du procès pénal pour « tromperie aggravée, prise illégale d'intérêt » mais aussi et surtout « blessures et homicides involontaires ».


Association de Victimes de l'Isoméride et du Mediator - Conditions Générales d'Utilisation © AVIM v2.9.8